Trois choses que vous ne savez peut-être pas sur Madagascar
Madagascar est une destination unique et originale. Voyagiste Madagascar veut vous le faire découvrir dans les moindres détails. Voici trois raisons supplémentaires pour vous convaincre et pour piquer votre curiosité.
D’où vient Madagascar?
Vous allez répondre, ça vient du supercontinent Gondwana tel qu’écrit sur votre site. Mais en fait, on veut parler du nom Madagascar en tant que tel. Ce n’est pas un mot malgache et le mot ne prend certainement pas sa racine Madageiscar dans la langue locale. D’abord, ça ne sonne pas malgache, et l’alphabet malgache ne contient pas la lettre C. Ce sont donc les européens qui ont popularisé ce mot.
Selon les mémoires de Marco Polo, l’explorateur vénitien du XIIIème siècle, dans son livre « Le devisement du monde », ce mot viendrait de la déformation de Mogadisho, la capitale de la Somalie qu’il a alors confondu avec l’actuelle île de Madagascar. Il pensait qu’il était sur la côte est africaine.
En 1500, l’explorateur portugais Diego Dias baptise la Grande Île Sao Lourenco d’après sa première journée sur l’île, le jour de Ste-Laurence. Pourtant, le nom donné par Polo a été mieux accueilli et plus popularisé par les cartes datant de la Renaissance. De plus, le nom Madagascar n’apparait dans aucune des appellations utilisées par les populations locales, malgré que certaines communautés aient leur propre nom pour une partie ou la totalité de l’île qu’elles habitaient. Tout compte fait, ce mot n’a aucune signification dans les langues locales malgaches.
Le Plan Madagascar
On connait tous un peu ou beaucoup de choses sur les nazis, leur idéologie et leur histoire. Mais trop peu d’entre nous savent que ce gouvernement de l’Allemagne voulait relocaliser quelques 4 millions de juifs venant d’Europe vers l’île de Madagascar sous le « Plan Madagascar ».
Le concept n’était pas nouveau puisqu’en 1885, Paul de Lagarde, un savant orientaliste antisémite l’a suggéré pour la première fois. L’idée a traversé les époques et les salles de débats jusqu’à ce qu’en 1938, Adolf Hitler y adhère avec ses idéologues nazis pour déporter les juifs du continent européen vers une colonie africaine. Une des termes recommandés pour un traité de la paix entre la France et l’Allemagne en 1940 stipulait que les juifs d’Europe devaient être déportés à Madagascar qui était alors une colonie française. Franz Rademacher, le pionnier dans cette démarche, disait alors que les juifs ainsi déportés serviront d’otages pour « une future bonne conduite des membres de leur race en Amérique ».
La résistance du Royaume-Uni au cours de la bataille d’Angleterre, et l’échec de l’Allemagne à obtenir une victoire rapide en septembre ont été les causes ultimes de l’effondrement du Plan. L’Allemagne n’avait plus de pouvoir sur les Britanniques, qui, avec les Forces françaises, ont définitivement mis la main sur Madagascar en 1942 par l’armée de Vichy. À partir de ce moment là, on n’entendit plus jamais parlé du « Plan Madagascar ».
Depuis, plusieurs recherches ont été menées sur ce sujet par des théologiens, des historiens, et des scientifiques. Certains vont même jusqu’à affirmer que les noms à Madagascar sont d’origine juive et que les coutumes de la majorité de la population ressemblent à ceux des juifs. Des trouvailles archéologiques à Madagascar datant du temps du Roi Salomon ont même été annoncées.
S’il vous en donne le goût d’en savoir un peu plus sur ce chapitre de Madagascar, à vos marques, préparez-vous et bonne découverte!
La tribu Mikea
Au Sud Ouest de Madagascar, dans la région de Morombe, vivent les Mikea, une tribu de chasseur-cueilleurs plus ou moins préservés de la « civilisation » actuelle. En quelques sortes, ce sont les amazoniens ou les aborigènes de Madagascar puisqu’ils vivent en grande partie dans la forêt. Les territoires Mikea se situent au nord de Tuléar entre Manombo au sud et Morombe au nord.
Pendant plusieurs années, on parlait des Mikea comme s’il s’agissait d’un mythe plus que d’une réalité. Ce n’est plus le cas actuellement entre-autres grâce à Théo Rakotovao, du groupe connu sous le nom de Mikea. Théo fait découvrir la culture de son peuple à qui veut l’entendre. Il est gagnant du prix découverte RFI (Radio France Internationale) en 2008 ce qui a d’ailleurs lancé sa carrière internationale. Désillusionnez-vous, il n’est pas tout nu et il ne porte pas un arc derrière son dos. C’est une personne de tout ce qu’il y a « d’ordinaire »…ou devrait-on dire extraordinaire par son talent et son humanité. Les rythmes de musique « Beko » typiquement Mikea ressemblent étrangement au style blues dans le feeling et l’émotion. Dans ses chansons, il parle de ce qui distingue les Mikea des « autres » notamment leur vie de gardien de zébu, de chanteur improvisé pour calmer le bétail ou pour rompre le silence des prés, les difficultés de la vie quotidienne à la merci de mère nature, etc. La tribu est présentement menacée par la déforestation et a tendance à se sédentariser en bord de mer ce qui change progressivement leur mode de vie.
